- ouï-dire
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ouï-dire [ 'widir ] n. m. inv.• v. 1200; de ouï, p. p. de ouïr, et dire♦ Information connue par la parole entendue, et notamment par des rumeurs. ⇒ bruit, on-dit. Ce ne sont que des ouï-dire [ dewidir ]. — Loc. Par ouï-dire : par la rumeur publique. « Chacun sait, au moins par ouï-dire, qu'il y a des perceptions trompeuses » (Alain).
● ouï-dire nom masculin invariable (ancien français oïr dire) Ce qu'on ne sait que sur le rapport d'une autre personne ou par la rumeur publique : Cette histoire n'est fondée que sur des ouï-dire. ● ouï-dire (difficultés) nom masculin invariable (ancien français oïr dire) → ouïr ● ouï-dire (expressions) nom masculin invariable (ancien français oïr dire) Par ouï-dire, pour l'avoir entendu dire, par la rumeur publique. ● ouï-dire (synonymes) nom masculin invariable (ancien français oïr dire) Ce qu'on ne sait que sur le rapport d'une autre...Synonymes :- bruit- écho- on-dit- potin (familier)- rumeurouï-diren. m. inv. Ce que l'on ne sait que par le rapport d'autrui, par la rumeur publique. Apprendre une nouvelle par ouï-dire.⇒OUÏ-DIRE, subst. masc. inv.Ce qui est connu et propagé par la rumeur publique. Synon. bruit, on-dit, rumeur. Ce n'est qu'un ouï-dire. Il seroit plus raisonnable de se former une idée de mon caractère et de mes principes, d'après ce que j'ai écrit, que de me juger sur des ouï-dire (GENLIS, Chev. Cygne, t.1, 1795, p.VIII). Des propos en l'air, des on-dit, des ouï-dire (HUGO, Misér., t.2, 1862, p.34). Les derniers témoignages de cette réunion contredisent en plein les premiers; et les premiers ne sont que des ouï-dire (GIDE, Journal, 1931, p.1085).— Loc. adv. Connaître (qqn) par ouï-dire. Indirectement, pour en avoir entendu parler. —«Toujours Poincaré!» (...) «Évidemment, je ne le connais que par ouï-dire... Au palais, où ils sont difficiles, il est unanimement respecté... (...)» (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p.134).♦Parler de (qqc.), connaître, savoir (qqc.) par ouï-dire ou (rare) de ouï-dire. En se fondant sur des bruits, des rumeurs, des idées reçues. Je vous assure que ces faits ne sont nullement particuliers à ce pays (...). Je ne parle pas par ouï-dire, mais de visu (TOCQUEVILLE, Corresp. [avec H. Reeve], 1857, p.214). Il parlait de l'amour, comme un aveugle des couleurs; il en parlait par ouï-dire, en répétant les niaiseries courantes (ROLLAND, J.-Chr., Révolte, 1907, p.380). On n'y connut [à Saxon] que de ouï-dire les grandes catastrophes de la France (BARRÈS, Colline insp., 1913, p.297).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694: oüy-dire; 1718: oui-dire; dep.1740: ouï-dire; LITTRÉ, ROB., Lar. Lang. fr.: ouï-dire. Plur. des ouï-dire (pas de liaison selon LITTRÉ). Étymol. et Hist. a) Ca 1228 par oïr-dire (JEAN RENART, Guillaume de Dole, éd. F. Lecoy, 3747); 1466 oyr-dire (PIERRE MICHAULT, Doctrinal du temps présent, X, 316, éd. Th. Walton, p.19); b) 1554 Ouy-dire (ici désigne un personnage) (RABELAIS, Cinquiesme Livre, éd. Ch. Marty-Laveaux, XXX, p.124). Ouïr-dire, comp.de ouïr et dire; ouï-dire par amuïssement du rde ouïr. Fréq. abs. littér.:88.ouï-dire [widiʀ] n. m. invar.❖♦ Information connue par la parole entendue, et notamment, par des rumeurs. || Ce n'est qu'un ouï-dire. ⇒ Bruit, on-dit, rumeur. || Les ouï-dire.1 (…) chacun attendait l'empereur, dont la présence était promise par le comte (…) Les plus jolies femmes de Paris, empressées de se rendre chez lui sur la foi du ouï-dire, y faisaient en ce moment assaut de luxe, de coquetterie, de parure et de beauté.Balzac, la Paix du ménage, Pl., t. I, p. 994.2 (…) un pays dont les mœurs et les sites ne lui étaient connus que par des ouï-dire contradictoires (…)Balzac, la Femme de trente ans, Pl., t. II, p. 755.♦ ☑ Loc. Par ouï-dire : par la rumeur publique (→ Indirectement, cit. 1). || Le savez-vous par expérience ou par ouï-dire ? ⇒ De auditu.3 Il ne sait que par ouï-direCe que c'est que la Cour, la mer, et ton empire,Fortune (…)La Fontaine, Fables, VII, 12.4 Chacun sait, au moins par ouï-dire, qu'il y a des perceptions trompeuses, et des illusions que l'on explique par la fabrique du corps humain.Alain, Propos, 20 août 1921, La peur du diable.
Encyclopédie Universelle. 2012.
